dimanche 10 mars 2013

You'll never be 19 again


Dans ma dernière revue de concert, ce que j'évoquais, outre le fait que je n'aimais définitivement pas l'évolution de la carrière d'Eugene McGuinness, c'était aussi que parfois, on se dit qu'on ne voit pas forcément les concerts au bon moment : on aurait sûrement plus apprécié de voir tel groupe au moment de son premier album, ou encore on aime mieux les versions retravaillée de certaines chansons, qu'on n'a malheureusement pu voir qu'en vidéo.

Une solution efficace pour s'épargner ces éventuels regrets, c'est d'aller voir Pete Doherty. Ce que j'ai fait ce samedi, après quelques hésitations, c'est finalement le "OK, son album solo ne t'a absolument pas convaincu, mais pense au toi d'il y a 5 ans qui avait planifié un aller-retour Nantes-Paris pour aller le voir, mais qui avait été déçu de l'annulation. Et puis entre nous, hier soir tu as failli te faire renverser par une voiture, et casser la gueule 2 fois, c'est peut-être pas plus mal si tu t'éloignes un peu de Montpellier aujourd'hui" (oui, j'ai en général des pensées simples et claires).

Comme j'aime bien parler salles, je vais commencer avec Paloma, puisque pour le coup c'était la chose la plus récente de la soirée. Sa disposition est un peu surprenante puisqu'elle paraît plus large que longue. Le son était relativement moyen, je ne sais pas si c'était du à un travail passable des ingé son ou à du matériel de piètre qualité (on pouvait entendre les amplis siffler entre les chansons), cela dit l'ambiance est chaleureuse, et donne envie de rester pour un peu plus longtemps que le concert puisqu'on peut manger et le bar extérieur séparé de la salle n'est pas sans rappeler le concept du "bar du bas" du toujours regretté Olympic.

Une fois n'est pas coutume je passerais en vitesse sur l’embarrassante première partie : The Circles. Pas très originaux, pas assez concis dans leurs compositions et pas du tout à l'aise.

L'installation scène de Pete Doherty est impressionnante : un micro, une guitare, deux amplis ... deux bouteilles de vin rouge et quatre canettes de bière.
Premier fait marquant. Il ne fait pas vraiment ses 33 ans, il a encore la même tête qu'au début des années 2000, et les mêmes chansons aussi, puisqu'il commence avec What A Waster, en fait, le concert est plutôt bien adapté pour quiconque n'a pas trop suivi l'actualité du bonhomme depuis disons ... 5 ou 6 ans, il faut attendre le sixième titre du set pour entendre une chanson écrite il y a moins de 10 ans, qui sera d'ailleurs le seul nouveau titre qu'on entendra, le second plus récent étant A Fool There Was (qui remonte tout de même à 2007).
Apport notable à noter toutefois, la violoniste à l'air prépubère dont le jeu apporte beaucoup, autant sur les titres ou il est évident (Music When The Lights Go Out) que sur ceux où on l'attend beaucoup moins (Fuck Forever). Deux danseuses interviennent aussi sur For Lovers et Last of the English Roses, qui permet de voir que le public du gars a changé, puisqu'il réagit plus sur ce morceau qu'à Time for Heroes ou Can't Stand Me Now.

Au final malgré les 2-3 problèmes de son évoqués, on passe un bon moment, mais il est tout de même extrêmement dommage qu'il n'y ait presque aucune volonté de nous présenter du nouveau, surtout venant d'un type dont des concerts ou des sessions truffés d'inédits apparaissaient encore régulièrement sur la toile il n'y a pas si longtemps. Là, on a l'impression de voir un artiste retraité, qui ne s'aventure pas à jouer autre chose que ses anciens succès : bien triste pour quelqu'un qui aura 34 ans dans 2 jours.

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