lundi 3 février 2014

Handle with care

J'ai toujours eu plein de bonnes excuses pour ne pas écrire d'articles j'en ai manqué pour cet énième article de retour.
Pourtant j'étais en recherche d'emploi, je manquais donc quelque peu d'excuses, et pourtant j'ai bougé un peu, j'ai revu les Sparks et Wire à Paris, j'ai vécu mon festival des Inrocks à la plus haute moyenne d'âge dans le public à Nantes et j'ai suivi Anna Calvi dans sa tournée des villes moisies en allant jusqu'à Angers (ville où, au passage je passe les premiers mois de 2014, et qui doit encore me convaincre de sa qualité culturelle, parce qu'une ville qui met des enceintes pour diffuser de la soupe dans son centre-ville, y a comme un problème ...). J'ai aussi pris de vraies vacances, pour la première fois depuis plus d'un an, ce qui va m'amener à la suite de l'article.

Car l'idée de cet article, c'est de parler, parmi toutes les soirées que j'ai vécues ces derniers mois, de celle où je me suis retrouvé quelque-part entre l'Europe de l'Est et Leipzig, à Berlin.
En tant que monomaniaque convaincu, je suis allé voir sur LastFM ce qu'il se passait, et l'occasion s'est présentée de rattraper mon passé avec les Wave Pictures, dans cette même ville.
En effet, si techniquement, j'avais déjà vu le groupe lors d'un festival magique ici même, dans les faits, le charme sombre des maturités estivales, associé à l'ambiance au top niveau de la night (ouais, j'associe Verlaine à Willy Denzey sans aucun scrupule) m'avaient amenés à boire un peu plus que de raison ce soir là, et avaient de ce fait pas mal limité mes souvenirs du concert. Revenir sur les lieux du crime pour revoir le groupe à plus de 50% de mes capacités, ça n'avait pas de prix (et puis, même au guichet c'était pas bien cher).



La première partie, sur laquelle je vais m'étendre, Skiing, est du cru, on sent d'ailleurs qu'ils ont des potes dans la salle, et la montée sur scène de ma voisine de fosse, que j'avais particulièrement soupçonnée (Susanna du groupe Brabrabra, pour la petite histoire), m'a confirmé la qualité de mon instinct en la matière.
On sent dans leur musique une assez importante influence Game Theory (ou alors c'est juste que ça m'a marqué puisque c'est aussi une de mes découvertes de ces derniers mois ...), autant dans la voix de fausset que dans le son de guitare. Mais ce qui marque c'est la recherche dans le jeu, terme qui doit ici être compris aussi bien dans son sens technique que ludique : on a parfois l'impression de voir des enfants se dire : "tiens, et si je fais ça, ça donne quoi ?", sauf que toutes ces expérimentations servent la musique sans divergences, tant elles s’inscrivent dans une composition de qualité.

De mes vagues souvenirs concernant le premier concert , je me souvenais quasi uniquement d'avoir chanté Spaghetti et Seagulls, sur l'album Long Black Cars. Ces souvenirs devaient au moins être de qualité, puisque le concert commence avec le dit Spaghetti, la suite fait regretter les souvenirs parcellaires : les titres de Long Black Cars fonctionnent tous à merveille, que ce soit Stay Here & Take Care of the Chickens, My Head Gets Screwed On Tighter Every Year (mon boulot en ce moment c'est de faire rentrer des articles dans une limite de caractères assez pesante, donc quand je peux sortir des titres de chanson à rallonge à côté, j'en profite !), ou encore Give Me A Second Chance, l'un des titres où le groupe lâche son arme secrète : le batteur chantant !
Même si les morceaux du dernier album sont un peu en deçà du reste, l'engagement total du groupe est partagé avec le public : les frissons montent au moment où toute la salle reprend en chœur le refrain de Strange Fruit For David.

Un concert qui laisse donc heureux, avec quelques regrets toutefois, parce que ça aurait même pu être la deuxième vague de souvenirs, donc retenez bien la leçon les enfants : même si l'ambiance s'y prête, consommez toujours avec modération !



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