lundi 20 juin 2011

If only all men had the courage they too could be cowards


Il y a une pelletée de raisons d'écouter un disque, certaines paraissent infiniment débiles, mais aucune n'est fondamentalement mauvaise.

Enfin, il y a ma technique préférée qui fait mouche à chaque fois bien qu'elle serve dans peu de situations. Il suffit de repérer les pochettes avec des gens en tenue d'escrime.

Puzzle Muteson réussit le coup double, non seulement en portant la tenue, mais aussi en appelant son album En Garde.
Sur cette pochette, il arbore un sabre : l'arme des cavaliers, son album commence donc avec la chanson 'I Was Once A Horse', qui nous fait découvrir à la fois sa guitare subtile et sa voix délicate. Tout au long de l'album on croit entendre le fils caché de Joanna Newsom et Neil Young : les chansons montent doucement tout en gardant une justesse rare. Sauf que du coup, c'est un disque pas du tout évident à écouter en 2011 : il demande une pleine attention, que l'on accorde de plus en plus rarement à de la musique.

Le titre éponyme en est la parfaite illustration : quelques notes de guitare et une voix qui s'imposent d'entrée comme les constantes de la chanson, quelques touches de piano, qui tout au long des 4 minutes que dure la chanson, s'organisent peu à peu pour soutenir la mélodie.
Puis des cordes s'élèvent, le morceau s'intensifie, des percussions, et puis des chœurs apparaissent pour faire atteindre son pic à la chanson, celui-ci est maintenu pendant seulement quelques secondes avant que la chanson redescende mais avec des cordes plus présentes. Et puis la chanson s'achève sur ce discret motif de guitare qui l'air de rien, a contribué à nous faire traverser toutes les émotions. Cela dit, en écoutant la chanson qu'à moitié, on est certain de ne rien saisir de ce pic émotionnel.

Là où l'artiste a bien choisi son nom, c'est qu'à l'écoute de cet album, on ressort puzzled : on est pas vraiment capables de dire si on a aimé ou pas, et ce sentiment perdure pendant encore quelques écoutes tant l'album est subtil et sensible.

Et en bonus, vu que c'est mon cinquième article (et dernier, si ça peu te rassurer) qui commence pareil, je vais terminer différemment avec un clip : celui de 'En Garde', simple et fascinant, et qui colle donc parfaitement à la chanson.

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