samedi 4 juin 2011

À réveiller un mort


Il y a beaucoup de raisons d'écouter un disque, certaines paraissent franchement débiles, mais aucune n'est vraiment mauvaise.

Tout d'abord, il y a le groupe dont tu as tellement écouté l'album précédent que tu le connais par cœur de bout en bout, et que tu pourrais passer tes journées allongé sur ton lit à l'écouter. D'abord simplement, puis en décomposant mentalement chaque couche puis à nouveau simplement mais sous un jour nouveau..

Donc quand son successeur sort, tu te jettes dessus, surtout quand le dit-album précédent date d'il y a 43 ans.

Ça a donc été ma réaction quand je suis tombé sur Breathe Out, Breathe In, le nouvel album des Zombies, et ... comment dire ... Ce n'est pas qu'on puisse vraiment appeler ça un mauvais disque, mais de la part d'un groupe dont le seul véritable album studio à ce jour était un cadeau des cieux, c'est vraiment décevant.
Certes la voix de Colin Bluntstone n'a rien perdu de sa beauté, comme on peut le voir sur le très joli 'Shine On Sunshine', mais le problème c'est que l'on a au mieux de jolies chansons, pas de belles chansons (et je ne parle même pas du pire).

Pourtant, si l'on regarde la chose du point de vue purement technique, on retrouve les mêmes éléments qu'Odessey & Oracle : de jolies voix (encore que Rod Argent ...), des chœurs, de l'orgue ... mais c'est comme si ils les avaient placé de la manière la plus pompeuse et irritante possible.
Et en tout cas il n'y a plus rien de la délicatesse et de la sensibilité d'Odessey & Oracle.

En bref, messieurs Bluntstone et Argent, je vous suis très reconnaissant pour Odessey & Oracle, et pour tout ce que vous avez fait dans les années 60 d'ailleurs, et je trouve ça très bien que vous continuiez à enregistrer de nouvelles chansons, mais la prochaine fois, je vous serais gré de les enregistrer sous le nom "Colin Bluntstone & Rod Argent" ou n'importe quelle dénomination autre que "The Zombies" à votre convenance.
Mais par pitié, je ne veux plus voir le nom The Zombies accolé à un titre comme Another Day.

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