jeudi 11 mars 2010
Some Kind Of Plastic I Could Wrap Around You
Comme je t'en avais déjà parlé dans mon article sur les bâtards qui sont pas foutus de jouer une chanson de leur album dans un festival hongrois alors que plus de la moitié du groupe est là. Je fais régulièrement des rechutes hip hop, mais en fait c'est pas de ça dont je vais te parler aujourd'hui, puisque je vais te parler de Portugal. The Man, cela dit, comme je trouve que le nom du groupe fait un peu hip hop (ouais, faut se l'imaginer en Porrrrtugal da Manzzz, c'est élégant et distingué), que leur album s'appelle American Ghetto, et qu'ils ont des rythmiques lourdes dans le bon sens du terme (du genre lourd comme les basses de Humbug plutôt que comme les boîtes à rythme de 2/3 des chansons des années 80), et bien je vais quand même les introduire en parlant hip hop, ça sera toujours mieux que "Bon, en fait le Portugal j'y ai jamais été, j'ai été en Espagne mais juste pour 20 minutes, et puis ...", introduction qui serait encore plus moisie que moisie, donc on va arrêter les frais.
Première indication, de grande importance, les Portugal. The Man ne viennent pas du Portugal mais de Portland, même nombre de lettres, ça commence pareil, mais l'un des deux lieux a tout de même beaucoup plus fait ses preuves en matière de bons groupes.
Seconde indication, puisque je suis quand même sensé causer musique à la base, comme je l'ai déjà évoqué, les rythmiques envoient du pâté, et s'alternent et se mélangent à merveille avec des chœurs plus lunaires, et tout un tas de choses jolies qui forment une sorte de tissu musical développé et complexe. Mais sans aller chercher la qualité dans le compliqué, une chanson comme Do What We Do, c'est juste beau, des titres comme The Dead Dog, ou encore l'enchaînement 60 Years/All My People/1000 Years (le groupe doit d'ailleurs verser des droits aux Tri Yann pour cet enchaînement, avoir mis 60 et 1000 Years sur un même album ayant été pris pour un plagiat de La Jument de Michaud), c'est juste diablement efficace pour te faire bouger le bassin tout en te faisant agiter le bras de haut en bas et de droite à gauche (je doute que tu visualises le mouvement, mais tant pis) sur le refrain, et ce particulièrement sur All My People. Un vrai bon disque quoi, en plus, je suis sur que toi aussi tu aimes la pochette.
Enfin, pour terminer, tout de même deux mots avec de vrais morceaux de hip hop dedans, je vais parler rapidement du dernier Gorillaz. Quand le "casting" a été annoncé il y a quelques mois, il y avait plus de quoi être inquiet qu'autre chose, on pouvait craindre d'être déçu, à ça n'aurait pas été la première déception du genre. Mais c'était sans compter sur le talent encore plus énorme que ce que l'on croyait de Damon Albarn, qui fait qu'au final le disque est excellent, très cohérent, et puis les featurings ne font jamais "de trop", en bref, le disque a tout pour lui, ce qui est une bonne raison de l'écouter en boucle et d'ignorer tout ce qui sort autour, mais jette quand même une oreille à Portugal. The Man, tu verras, ça la vaut.
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