mardi 3 mai 2011

It's Crying Time Again She's Gonna Leave Me



Là où tu te rends compte que ça commence à faire trop longtemps que tu n'as pas écrit, c'est quand en soirée tu te retrouves à dire "ouais, j'écris quelques articles sur internet, ça part un peu dans tous les sens, d'ailleurs le dernier parlait de ... attend voir, bon en fait j'arrive pas à m'en souvenir, mais par contre le prochain parlera d'un concert ... qui a eu lieu il y a un mois ... non mais en temps normal euh ... bon laisse tomber, je vais plutôt reprendre une bière ça vaut mieux".
Le moment est donc venu pour moi de te parler du festival Les Femmes S'en Mêlent qui s'est déroulé le 2 avril au Rockstore. Et derrière ça serait sympa de ne pas rigoler parce qu'on est le 10 mai. À vrai dire si j'ai mis autant de temps à écrire cette review c'est dans un premier temps parce que j'allais peut-être recevoir des photos, qui m'auraient semblé plus parlantes qu'un article dans le cas d'un concert aussi visuel, mais vu que je n'en ai pas eues, je dois en déduire au choix que j'écris vraiment trop mal, que je ne demande pas assez gentiment ou bien qu'elles étaient ratées. Tant pis, je me débrouillerais avec des photos d'autres dates trouvées en grappillant à droite à gauche.

Ce qui est bien avec Les Femmes S'en Mêlent, c'est que tu peux y aller quasiment les yeux fermés. Ce qui est moins bien c'est qu'après une édition 2007 passée par Nantes qui m'avais pas mal donné envie d'y revenir, le festival n'avait pas remis les pieds dans une ville où je me trouvais, jusqu'à cette année. Donc quand j'ai vu que 2 groupes que je ne connaissaient absolument pas passaient au Rockstore et que le concert ne coûtait que 5€ pour les heureux étudiants, il m'a fallu à peine plus d'une écoute sur myspace pour me convaincre d'assister au festival pour la seconde fois de ma vie.

La première fois j'avais trouvé tout de même l'audience quelque peu clairsemée, je considérais que les Slits c'était quand même un groupe un peu culte qui pouvait remplir la salle (surtout que c'était une place achetée une place offerte), et d'ailleurs le fait qu'un an et demi plus tard Ebony Bones joue devant un public 5 fois plus nombreux avait continué à me faire m'interroger, ce jour là j'en avais conclu que c'était peut être bien les Plasticines qui avait fait fuir une partie du public potentiel (enfin, un public dont on peut se passer, parce que des gens qui ne vont pas au concert parce qu'ils ont une dent contre la première partie ça me dérange, cela dit elles n'avaient pas réussi à faire fuir les "gros lourds qui crient 'à poil' dès qu'il y a une fille sur scène", malgré l'assurance certaine avec laquelle elles les envoyaient chier, ce qui est tout de même dommage).
Du coup, 4 ans plus tard, j'arrive au concert de Electrosexual & Ms. Sunday Luv et Tearist et je me dis que le public devrait être là en nombre vu qu'il n'y a aucun "bébé-rocker" pour repousser ceux qui ne savent pas regarder plus loin que le bout de leur nez. Quelle ne fut pas ma stupeur quand je vis le nombre de personne présentes, au plus gros du concert on devait être 15, ce qui est quand même assez triste pour les 2 groupes présents.

On lit donc logiquement un mélange d'étonnement et de déception sur le visage de Ms. Sunday Luv quand elle monte sur scène, d'autant plus que les quelques personnes présentes sont encore assises en retrait, au début on est d'ailleurs que 2 à être debout devant la scène, ce qui aurait de quoi déprimer la plus brave des chanteuses.
Et de bravoure la dame n'en manque pas : c'est une véritable pile électrique blonde avec un gabarit qui pourtant l’empêcherait d'avoir son certificat médical pour pas mal de sports. Le maigre public est trop loin ? Qu'importe, puisqu'elle descend dans la fosse et invite les gens à se rapprocher pour donner un moment assez improbable où elle chante entourée des 13 personnes (j'ai compté) qui composent le public à ce moment là, entre les chansons, elle nous propose sa cigarette avant de remonter sur scène, malheureusement, après quelques répétitions de la descente, la remontée revient de plus en plus difficile, alors quand même la prise d'élan n'est plus suffisante, elle fait le tour et remonte par le côté pour ne plus jamais descendre nous rejoindre.
Sinon musicalement c'est de l'électro-rock très efficace, car malgré l'omniprésence de l'électronique (et le fait qu'Electrosexual reste un peu caché derrière ses machines), la voix et le charisme de Ms. Sunday Luv nous emportent totalement dans le concert. Au cas où le duo projette aussi des films mettant régulièrement en scène Ms. Sunday Luv sur le fond de la scène, mais celle en chair et en os nous captive tellement qu'on n'y prête que rarement attention.

Un groupe à qui il faut donc souhaiter un parcours à la Ebony Bones : un public maigre pour Les Femmes S'en Mèlent, mais une couverture des Inrockuptibles 6 mois plus tard et des salles remplies en tête d'affiche du festival des Inrocks 2012.



Pour que tu te fasses une très vague idée de la chose une vidéo d'un concert, mais là y a des gens donc tu te doutes que c'est pas à Montpellier.

Encore un duo masculin/féminin avec les Tearist, avec une chanteuse dans un style totalement différent, après la petite blonde aux cheveux courts on a droit à la grande brune partiellement cachée derrière ses cheveux, du point de vue du jeu de scène son concert s'apparente un peu à une métamorphose, puisque qu'elle le commence cachée derrière ses cheveux, sa casquette et son imperméable et le termine à la rupture de son Tshirt, entre temps de la folie, autant vocale qu'instrumentale (elle passe de long moments à frotter et entrechoquer deux morceaux de métal, d'ailleurs je ne pensais pas jusque là que l'on pouvait pratiquer cette activité de manière aussi sexy). Cela dit c'est aussi là que l'on peut critiquer le groupe : pour l'instant leur musique s'apparente plus à de la recherche et les idées ont encore besoin d'être organisées parce que là entre les bouts de métal, le ventilateur sur scène et l'eau renversée sur les câbles, c'est carrément le bazar.



Après ça j'ai encore 2 reviews à pondre ainsi qu'un autre article dans les starting-blocks, mais vu que je ne suis pas en excès de temps libre ces derniers temps ça attendra des moments plus calmes.

2 commentaires:

une fille BLASEE a dit…

effectivement, il est possible qu'on ne soit pas sur la même longueur d'onde pulpienne.
ah tiens, je pensais être la seule jeune au concert de pulp, encerclée par une horde de trentenaires et quarantenaires, mais pas complètement en fait.

D A N C E T O T H E T U N E R a dit…

Moi c'était plutôt "mince, la place + le train, ça va revenir un peu cher quand même..." mais je me dis que c'est l'occasion ou jamais de voir Wire !