dimanche 12 juin 2011

We need a catalyst


j'ai partiel de biochimie dans 3 jours donc allons-y gaiement

Il y a pas mal de raisons d'écouter un disque, certaines paraissent incommensurablement débiles, mais aucune n'est intégralement mauvaise.

Il y a aussi le contraire parfois : tu vois le nom d'un groupe et tu n'as pas envie d'y prêter l'oreille.

C'était le cas avec Yuck, que j'avais confondu avec les français de Gush.
Et Gush, je n'avais vraiment pas envie de les écouter : non pas qu'ils soient mauvais, mais ils n'ont rien de spécialement attirant : des tronches de jeunes premiers associées à une musique sans trop de relief qui les promet au parcours français classique : léchage des boules de Nagui dans Taratata, nomination aux Victoires de la musique dans une catégorie "révélation" quelconque puis disparition entrecoupée d'apparitions dans des festivals bas de gamme (ceux où le public n'en a pas grand chose à faire de la musique, il est venu pour boire).

J'avais donc mis Yuck dans cette case ... enfin, je les y avais mis jusqu'à ce que je découvre qu'il s'agissait d'anciens Cajun Dance Party, qui dans le genre 'groupe anglais qui n'ont pas inventé les feuilles de thé dans l'eau chaude' étaient tout de même assez loin d'être les plus mauvais,ils m'avaient notamment laissé un très bon souvenir en concert. Du coup je m'étais régulièrement demandé ce qu'ils devenaient sans trouver de réponses.

Musicalement, le groupe est décrit un peu partout comme du revival 90'. Il faut avouer que d'entrée 'Get Away' fait titre des Pixies et 'The Wall' Sonic Youth, on peut d'ailleurs trouver des ressemblances vocales un coup avec Franck Black et juste après avec Kim Gordon alors que c'est le même Daniel Blumsberg au chant à chaque fois.
Ouais, sauf que si tu pousses les choses un peu plus loin, tu te rends compte que le groupe est encore meilleur quand il sort du noise rock avec 'Suicide Policeman', 'Suck', ou encore 'Sunday', intelligemment placée après 'Operation', le morceau le plus bruyant de l'album. Ou encore quand il revient à un son qui fait bien plus penser à celui d'un groupe anglais des années 2000, avec 'Georgia', très adoucie par l'apport d'une voix féminine, ou bien avec 'Stutter' dont l'intro de guitare fait penser à du Noah & The Whale.

Donc pour conclure, il y avait quand même moyen de se fouler un peu plus pour décrire ce disque que parler de simple revival, même si ça résume un peu les choses.

Aucun commentaire: