un titre de chanson se cache dans cette photo
En fait je voulais écrire un article, mais j'avais peur qu'il soit trop vide, donc j'ai calé toutes mes reviews en retard depuis septembre, si tu t'en fous va directement à la fin.
-Anna Calvi : je craignais le trip "dominatrice en chignon/je te fais un concert d'écorchée historique alors tu serais sympa de te taire" de sa part, en fait elle était beaucoup plus simple et souriante, du coup c'était cool.
-Architecture In Helsinki : on bouge les fesses, la base.
-Flotation Toy Warning : ils étaient tombés en panne de camion la veille, donc il manquait une claviériste, ce qui enlève un peu à la densité du son du groupe, mais en contrepartie le son au Rockstore était convenable pour une fois donc ça va.
-John Cale : la seule idée que j'avais de ses concerts c'était Fragments of a Rainy Season, qui date juste d'il y a 20 ans, j'aurais préféré ça au concert trop bruitiste dont il nous a gratifié avec des musiciens qu'on pourrait prendre pour ses enfants vu l'âge qu'ils ont (après sortir comme si de rien n'était un "ah tiens dimanche dernier j'ai vu John Cale" l'air de rien à des types qui sont en train de chanter White Light/White Heat en soirée, ça n'a pas de prix).
-Le Festival des Inrocks/La Femme : le festival des Inrocks étant mon rendez-vous annuel depuis des lustres, je ne l'ai pas loupé ; en ce qui concerne La Femme ça m'a pris pas mal de temps pour accrocher, mais si je les avais découvert sur scène ça aurait été plus rapide : l'identité visuelle très forte du groupe te met dans tous les cas dedans.
-Le Festival des Inrocks/Cults : ils ne m'avaient pas marqué à la Route du Rock, j'avais mis ça sur le compte de l'alcool mais en fait ce groupe est juste creux, et quand en plus ils ajoutent des images fortes derrière eux (le film The Night of the Hunter) ils ne se laissent aucune chance.
-Le Festival des Inrocks/Laura Marling : la seule chose qu'on peut lui reprocher c'est le côté un peu prévisible de ses chansons : elle commence seule avec sa guitare, ça monte avec les musiciens et ça se termine comme ça a commencé (n'est pas Joanna Newsom qui veut), à part ça impeccable.
-Le Festival des Inrocks/James Blake : on a failli me vomir dessus avant le début du concert, j'aurais du prendre ça comme un signe et partir, j'avais entendu du bien de ses prestations scéniques, donc je suis resté alors que l'album m'emmerde, je ne comprend toujours pas ses fans.
-Le Festival des Inrocks/Stéréolux : c'était mon baptême dans cette salle, mes impressions sont mitigées : certes les infrastructures sont parfaites et rappellent le Bikini, le son est bon, mais c'est dommage que toutes les salles se mettent à se ressembler ; surtout le gros point noir vient de la localisation proche du centre-ville de la salle : le concert n'est qu'une étape du samedi soir et on se retrouve avec des spécimens aussi alcoolisés que sur un festival, mais dans un espace clos, bon je n'ai rien contre le fait d'arroser l'avant-concert, je l'ai fait (ce qui m'avait valu des problèmes avec la BAC devant l'Olympic à l'époque) et je le ferais, mais entre boire un coup et pourrir les concerts des gens en gueulant "fais péter" toutes les 30 secondes (en même temps on s'en fout, c'était pendant Cults) ou encore terminer en lâchant une galette sans même être capable d'atteindre les chiottes 4m plus loin, il y a des limites, surtout que payer plus de 20€ pour ne pas se souvenir de son concert ...
-Yuck : ce concert c'était un peu la grosse soirée de la lose, j'arrive KO, 30 minutes après le début théorique du concert, descente de train oblige, je me fais ramasser par l'ingé son du Rockstore après avoir lamentablement glissé à 10 mètres de la salle, ma veste tombe sous la scène et je manque de m'étouffer avec le paquet de gâteaux que j'avale à la limite de l'hypoglycémie ; ceci mis à part malgré le retard et la salle peu remplie, la prestation du groupe est fantastique, on sent une grosse recherche d'échanges avec le public, non seulement entre les morceaux mais aussi par les regards, on sent que le groupe fait vraiment attention à nous et c'est assez rare pour être souligné.
-Sniper : c'était gratuit donc inratable, Sniper font tout de même partie de ce qui s'est fait de mieux dans les années 2000 en matière de rap français, ce qui est frappant quand on a l'habitude de concert plus indé, c'est la franchise et l'absence totale de pose, ils n'essayent pas de faire croire au public qu'ils devront mériter leurs tubes, ils balancent Gravé dans la Roche d'entrée, le concert est à la limite du best-of (encore heureux puisque j'ai arrêté d'écouter le groupe après leur 2ème album) et de l'absurde : avec un DJ qui passe des disques du groupe entre les chansons, une énergie rare et remarquable.
-François & The Atlas Mountain : j'ai trouvé leur son bien plus adapté à des concerts en salle que sur la plage comme à la Route du Rock, on est bien plus emportés par les départs vers du pur instrumental de leurs titres, véritablement un groupe qui passe du sympathique à l'intéressant avec la scène.
À partir de là la transition est téléphonée, il est évident que je vais faire le lien avec leur label Domino, puisque ma monomanie ne t'auras certainement pas échappée jusque là, mais je vais en remettre une couche sur Animal Collective. Effectivement, on peut aimer ou pas le groupe, mais 2012 s’apprête à être pleinement l'année ou même les non-convaincus se devront de les élever aux rangs de groupe majeurs, tout simplement parce qu'en l'espace de quelques mois ils nous proposent 2 expériences rares et diamétralement opposées.
La première c'était la diffusion de Transverse Temporal Gyrus à un public plus large que ceux qui étaient venu au musée Guggenheim. Au travers d'un disque pour le Record Store Day, mais qui n'est qu'une manière de rassurer ceux qui sont le plus attachés à l'objet disque, car le "vrai" Transverse Temporal Gyrus s'apprécie en téléchargeant le logiciel sur le site dédié et en le lançant, afin de "créer" son propre album de 3h, totalement unique car l'agencement des différentes pistes est faite de manière totalement aléatoire, si bien que, bien que le morceau en soi n'ait rien d'extraordinaire, on ressent tout de même une émotion particulière à l'écoute de la musique, car on sait que cette montée à ce moment là, on est la seule personne à l'entendre et qu'elle ne sera recréée à l'identique sur l'ordinateur de personne d'autre.
Quelques mois plus tard, c'est à dire dimanche dernier, Avey Tare dans sa Centipede Radio Transmission a annoncé un projet totalement opposé, en effet, toute personne qui se connectera sur la radio ce lundi à 3 heure du matin heure française, pourra découvrir, en même temps que plusieurs milliers d'autres personnes Centipede Hz. Je ne peux pas t'affirmer que l'album sera bon, même si personnellement vu ce que j'en ai entendu je pense que je vais l'aimer, mais rien que pour le côté unique et sans précédent (en tout cas pas de cette envergure) du concept, ça vaut le coup de mettre le réveil rien que pour pouvoir dire plus tard à tes enfants "j'y étais".
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